Accès membres

Loi contre les dérives sectaires : le Sénat, un peu trop sensible à la pression

... C’est précisément sur le domaine de la santé que les sénateurs ont fait de la résistance. L’article 4 du projet de loi, également supprimé, visait à punir d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ceux qui se rendaient coupables de « provocation à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique, lorsque cet abandon ou cette abstention est présenté comme bénéfique pour la santé des personnes visées alors qu’il est, en l’état des connaissances médicales, manifestement susceptible d’entraîner pour elles, compte tenu de la pathologie dont elles sont atteintes, des conséquences graves pour leur santé physique ou psychique. »

Comprenez :

si un charlatan vous enjoint à abandonner votre chimiothérapie pour votre cancer du côlon pour la remplacer par du jus de carottes, c’est la sanction. Une disposition crucial dans une France post-Covid, où les charlatans se sont multipliés dans le domaine dit du « bien être », à grand renfort de théories du complot et de discours pseudo-scientifiques.
Mais pour le Sénat, cette disposition a été jugée non essentielle...

Lorraine Redaud

Charlie Hebdo N° 1642 du 10 janvier 2024

Aucun commentaire

Tous les articles

Agenda